Texas Hold’em Poker – Le Turn, River et Showdown

La turn
Le donneur brûle une carte et une quatrième carte ouverte est distribuée pour intégrer les trois autres cartes communes.
Chaque joueur resté en lice peut constituer la meilleure combinaison de cinq cartes à partir de six cartes: deux cartes fermées et quatre cartes ouvertes.

Le troisième tour d’enchères
Il est similaire au deuxième tour d’enchères.
La seule spécificité: les enchères minimales doublent au troisième et quatrième tour d’enchères.
Ainsi dans une partie 10 €/20 €, il faut désormais miser 20 € pour ouvrir le pot.
Joueur 1 : Donneur uniquement.
Joueur 3 : Comme le joueur 2 s’est couché au flop, c’est au joueur 3 de parler. Il décide de checker.
Joueur 4 : Il décide d’ouvrir en mettant 20 €.
Joueur 5 : Il relance de 20 € en mettant 40 €.
Joueur 3 : Il décide de se coucher.
Joueur 4 : Il suit en mettant 20 €.

La river
Le donneur brûle une carte. Une cinquième carte – la dernière ouverte – est distribuée pour intégrer les quatre autres cartes communes.
Le board ou tableau est considéré complet avec cinq cartes ouvertes.
Les joueurs restés en lice doivent alors constituer la meilleure combinaison de cinq cartes à partir des sept cartes: deux cartes fermées et cinq cartes ouvertes.

Le dernier tour d’enchères
Il est en tout point similaire au troisième tour d’enchères.
Au terme du dernier tour d’enchères, les joueurs restants arrivent au showdown.

Il ne reste plus que deux joueurs dans la partie. Les joueurs 1, 2 et 3 ont abandonné en cours de route.
Joueur 1 : Donneur
Joueur 4 : Il décide de checker.
Joueur 5 : Il ouvre à 20 €.
Joueur 4 : Il relance de 20 € en misant 40 €.
Joueur 5 : Il relance de 20 € en misant 40 € également. Il est actuelle¬ment à 60 €.
Joueur 4 : Il décide payer son adversaire pour voir ses cartes et met 20 € dans le pot.
Les deux joueurs sont à égalité, avec 60 € chacun dans le pot. C’est alors le showdown.

Le showdown
S’il reste au moins deux joueurs au terme du dernier tour d’enchères, les deux cartes fermées de chaque joueur sont révélées. Celui qui aura constitué la combinaison la plus forte à l’aide de ses deux cartes fermées et des cinq cartes ouvertes emportera la totalité du pot, c’est-à-dire toutes les mises depuis le premier tour d’enchères.
À noter qu’un joueur peut utiliser ses deux cartes fermées, une seule ou même aucune pour constituer la meilleure combinaison possible de cinq cartes. S’il n’utilise pas ses cartes fermées, on dit qu’il joue le board, c’est-à-dire qu’il compose une combinaison à partir des cartes communes uniquement.

Joueur 4: 7(P) 7(CA)
Joueur 5: V(T) 9(C)
Board: 4(CA), D(T), 8(T)      7(T)     10(T) 
 
Le joueur 4 peut afficher au mieux un brelan: 7(P) 7(CA), 7(T) D(T) 10(T).
Le joueur 5 l’emporte avec deux combinaisons possibles:
– Une suite: V(T) 9(P) D(T) 10(T) 8(T)
– Une couleur: V(T) D(T) 8(T) 7(T) 10(T)
Quelque soit la combinaison choisie, celle-ci l’emporte face à un brelan de 7.

Au regard des règles et du déroulement de la partie, pour emporter le pot, il faut soit:
– pousser les joueurs à se coucher en cours de route.
– obtenir la main la plus forte si vous êtes tenu d’aller jusqu’au showdown.

Poker – Le Flop

Le flop
Le donneur brûle une carte et distribue trois cartes ouvertes au milieu du tapis. Ces trois cartes, appelées community cards ou cartes communes, appartiennent à tous les joueurs restants.
L’objectif de chaque joueur est de constituer la meilleure combinaison possible de cinq cartes à partir de ses deux cartes fermées plus des trois cartes ouvertes.

Joueur 2: D(P) 8(C)
Joueur 3: R(P) D(CA)
Flop : D(T) (CA) 7(C)
Le joueur 2 a donc deux paires (Dames et 8).
Le joueur 3 a une paire (Dames).

Deuxième tour d’enchères
Le deuxième tour d’enchères est similaire au premier à quelques exceptions près:
Tout d’abord, la notion de blind n’existe plus:
– La parole est alors donnée au premier joueur restant à gauche du donneur. Les blinds n’offrent plus un avantage comme au premier tour.
– Tous les joueurs restants sont à égalité de mise avant de démarrer le deuxième tour d’enchères. On considère que les compteurs sont mis à zéro, et qu’il faut de nouveau ouvrir le pot.
Trois choix s’offrent au premier joueur restant à gauche du donneur:
– Il peut se coucher.
– Il peut miser pour ouvrir le pot. Mais, attention, pour l’instant il ne peut pas
relancer puisqu’il n’y a pas eu encore de mises au deuxième tour.
– Il peut checker.
Il est possible de checker, à partir du deuxième tour d’enchères, quand le pot n’a pas encore été ouvert. Le joueur peut a,insi entrer dans la partie sans miser.
Si le premier joueur décide de checker, le pot n’est toujours pas ouvert, donc le joueur suivant peut également checkers’ille désire, et ainsi de suite. Si tous les joueurs ont checké, ils sont considérés comme à la même hauteur et l’on passe à l’étape suivante, la turn.

Joueur 1 : Donneur uniquement. Il a abandonné avant le flop.
Joueur 2 : Premier joueur à gauche du donneur. C’est à lui de parler. Il décide de checker.
Joueur 3 : Il checke également.
Joueur 4 : Il checke également.
Joueur 5 : Il checke également.
Le tour d’enchères est terminé. Les joueurs n’ont rien mis dans le pot au deuxième tour d’enchères, mais comme ils sont tous à même hauteur, le tour prend fin. On révèle alors la turn.

Joueur 1 : Donneur uniquement.
Joueur 2 : Il décide de checker.
Joueur 3 : Il checke également.
Joueur 4 : Il ouvre à 10 €. Le pot étant considéré ouvert, il n’est plus possible de checker. Les joueurs doivent désormais miser pour rester en jeu.
Joueur 5 : Il suit à 10 €.
Joueur 2 : Il se couche.
Joueur 3 : Il relance de 10 € en mettant 20 € au tapis.
Joueur 4 : Il suit en payant 10 €.
Joueur 5 : Il suit en payant 10 €.
Le tour d’enchères est terminé. Il reste trois joueurs dans la partie.

Le déroulement de la partie

Nous procéderons par étape en couvrant la totalité des phases de jeu.

 

Le donneur
Le jeu de 52 cartes est mélangé par le donneur, puis offert à la coupe au joueur de droite.
Pour se remémorer aisément qui était le donneur une fois un coup joué, il est très utile de jouer avec un bouton. Le bouton a la forme d’un jeton, mais doit être de couleur différente des jetons de la table. Il reste alors devant le donneur jusqu’à la fin du coup. Une fois le coup terminé, le bouton passe au joueur de gauche, qui devient alors le donneur.

La blind et la surblind
Avant que les cartes ne soient distribuées, les deux joueurs à gauche du donneur doivent respectivement s’acquitter d’une mise obligatoire, appelée blin’d (ou small blind) pour le premier joueur à gauche du donneur et surblind (ou big blind) pour le deuxième joueur à gauche du donneur.

Le déroulement de la partie
L’intérêt de la blind est d’inciter les joueurs, à tour de rôle, à entrer dans le coup. Sans blind, un joueur pourrait tout le temps se coucher sans perdre d’argent. De plus, les joueurs de blind ont l’avantage de parler en dernier car ils attendront de voir ce qu’ont fait les autres joueurs pour se décider ou non à entrer dans le coup.

La hauteur des blinds est fonction de la partie.
Généralement, la blind est au moins égale à la moitié de la surblind.
Sachez cependant que pour les parties en limit, la blind est égale à la mise minimale divisée par deux et la surblind à la mise minimale.

Ainsi, une table en limit à 10 €/20 €, qui cadre les mises et relances à 10 € pour les deux premiers tours d’enchères et 20 € pour les deux derniers, se joue généralement en blind à 5 € et en surblind à 10 €.

Distribution des pocket cards
Une fois les mises obligatoires posées sur la table, le donneur brûle la première carte du jeu.
Il distribue ensuite les cartes une à une dans le sens des aiguilles d’une montre en commençant par le joueur à gauche.

Chaque joueur reçoit alors deux cartes fermées, appelées hale cards ou packet cards.

Chaque joueur prend connaissance discrètement de ses deux cartes sans les révéler aux autres. Ces deux cartes ne seront retournées qu’à la fin de la partie, au shawdawn.

Le premier tour d’enchères
La parole revient au premier joueur à gauche de la surblind. C’est la contre-partie positive des mises obligatoires. Les deux joueurs de blind ont l’avantage de parler en dernier.

Trois choix s’offrent alors au joueur à gauche de la surblind:

– Se coucher: Il décide de ne pas entrer dans le coup. Le joueur pousse alors ses cartes au milieu du tapis sans les révéler, et le coup s’arrête là pour lui.
– Suivre: Il mise à hauteur de la surblind ou de la mise la plus haute pour les futures mises. Le joueur entre alors dans la partie.
– Relancer: Il mise au-delà de la surblind ou de la mise la plus haute. Le joueur entre dans la partie.
À tour de rôle, et dans le sens des aiguilles d’une montre, chaque joueur va être confronté à ces trois choix: se coucher, suivre ou relancer.
Le tour d’enchères sera considéré comme terminé si l’une des conditions suivantes est remplie:
– Il ne reste plus qu’un seul joueur dans le coup. Cela sous-entend bien sûr que tous les autres joueurs se sont couchés. Le dernier joueur en lice remporte alors la totalité du pot et le coup s’arrête là.
– Tous les joueurs ont suivi la plus haute mise. En d’autres termes, les joueurs ont contribué au pot à la même hauteur. On découvre alors le f1op.

Partie en limit 10 €/20 € – Blind 5 € – Surblind 10 € – 5 joueurs Joueur 1 : Donneur
Joueur 2 : Blind à 5 €
Joueur 3 : Surblind à 10 €
Joueur 4 : C’est à lui de parler en premier. Il décide de suivre à 10 €, c’est-à-dire à hauteur de la mise la plus haute.
Joueur 5: Il mise 20 €. On considère alors qu’il relance de 10 €.
Joueur 1 : Sachant que la mise la plus haute est désormais à 20 €,Ie joueur 1 doit mettre 20 € dans le pot pour entrer. Il décide de se coucher.
Joueur 2 : Il décide de suivre en mettant 15 € (5 € de sa blind + 15 € de mise = 20 €)
Joueur 3 : Il suit à 10 € (10 € de sa surblind + 10 € de mise = 20 €) Joueur 4 : Il suit à 10 € (10 € de sa première mise + 10 € de sa deuxième mise = 20 €)
Le tour d’enchère s’arrête donc là. Tous les joueurs, sauf le joueur 1, sont à égalité, soit 20 € chacun dans le pot. On passe à l’étape suivante, le flop.

Poker – Preface

Le poker est probablement le jeu de cartes le plus joué au monde. Parmi ses nombreuses variantes, le Texas Hold’em s’est imposé ces dernières années de façon fulgurante, devenant ainsi la référence du poker moderne. Alliant technique, stratégie, psychologie et adrénaline, il s’est engouffré dans toutes les classes sociales, ralliant aussi bien les femmes que les hommes.

Aujourd’hui, porté par les médias, le poker est devenu un véritable sport. Avant de distribuer quelques cartes sur une table de jeu en feutrine parsemée de jetons multicolores, faisons quelques pas dans le passé.

Les origines du poker sont aussi mystérieuses que son nom. Cependant, les historiens s’accordent sur le fait qu’il tire ses racines de deux jeux de cartes en vogue au XVI’ : le nas, un jeu perse et le primera, un jeu européen. On y retrouve des éléments semblables tels que le bluff, la psychologie et les combinaisons à constituer.

Il s’est ensuite très certainement inspiré de jeux qui se sont développés au cours des siècles suivants: le poque, un jeu français, le brag, un jeu anglais ou encore le pochen, un jeu allemand.

L’origine du nom poker viendrait de la déformation du nom du jeu poque, que les premiers colons français, alors exilés en Louisiane, ont importé sur le conti¬nent américain au début du XVI’ siècle.

Le jeu se serait ensuite répandu aux États-Unis pour connaître son heure de gloire au XIX’ siècle, sur les bateaux à aube, dans les saloons et même sur les champs de bataille pendant la guerre de Sécession. À cette époque, le poker fermé (cinq cartes distribuées face cachée à chaque joueur) est le plus pratiqué, et le Stud (une carte face ouverte et quatre cartes face cachée) fait son apparition. Souvent synonyme de règlements de compte et de triche, l’image du poker est contrastée, soulevant des questions de réglementation et légalisation.

Le Texas Hold’em voit le jour au début du xx’ siècle, mais demeure dans l’ombre, effacé par l’engouement pour le poker fermé (draw poker). Hold’em signifie « Prends-les », référant aux cartes communes ouvertes utilisables pour tous les joueurs.

Il faudra attendre les années 1970 pour que le Texas Hold’em acquière ses premières lettres de noblesse, en devenant la variante de poker pratiquée aux Championnats du Monde de Poker, à Las Vegas. Son originalité et sa richesse lui permettent d’évincer, petit à petit, le poker fermé des cow-boys, et de reléguer les autres formes de poker au rang d’outsiders.

Aujourd’hui, le poker ne connaît plus de frontières, propulsé par Internet et adulé par les stars du showbiz. Le nombre d’amateurs et de professionnels ne cessant d’augmenter, les parties privées, les cercles de jeux et les salles de poker de casinos se développent pour absorber la demande. L’image ternie du poker par l’argent sale ou les mafieux en tout genre, s’est effacée au profit d’un visage sain, sportif et compétitif.

Des légendes voient le jour sous les yeux admiratifs des novices bercés de rêves et d’illusions. Une chose est sûre en tout cas: tout le monde a sa chance, mais seuls les bons joueurs quittent la table avec plus d’argent qu’ils n’en ont apporté. Et ce sera votre cas…

Texas Hold’em – Les Regles 1

Avant de pénétrer les arcanes du Texas hold’em, voici ce qu’il vous faut savoir.

1. Avant de débuter

Le jeu de cartes
Le Texas hold’em se joue avec un jeu de 52 cartes constitué comme suit:
– 13 cartes cœur(C) de l’As au Roi
– 13 cartes pique(P) de l’As au Roi
– 13 cartes carreau(CA) de l’As au Roi
– 13 cartes trèfle(T) de l’As au Roi
Le jeu est constitué de 4 couleurs.
On nomme couleur les treize cartes de même signe.

La valeur des cartes

Contrairement aux idées reçues, aucune couleur ne prévaut sur une autre. Par exemple, sans association complémentaire avec les cartes du board la main V(T) 3(CA) a la même valeur que la main V(C) 3(T).     ‘
Il existe néanmoins un rapport de force entre les valeurs des cartes. Par ordre croissant, de la valeur la plus faible à la valeur la plus forte: 2, 3, 4, 5, 6, 7,8,9,10, Valet, Dame, Roi, As.
Ainsi, une Dame est plus forte qu’un 3.

Texas Hold’em – Les Combinaisons 2

Suite

7(T), 8(CA), 9(CA), 10(CA), V(C)

Une suite est constituée de cinq cartes consécutives d’au moins deux couleurs (cinq cartes consécutives de même couleur composant une quinte flush, la combinaison la plus forte).
À noter qu’il est possible de composer deux suites différentes avec l’As. Vous pouvez ainsi faire une suite de l’As au 5 (la plus faible) ou du 10 à l’As (la plus forte).
Il n’est pas possible de composer une suite à cheval sur l’As comme D(T), R(T), A(C), 2(C), 3(CA).
Si deux suites se présentent, la suite la plus haute l’emporte . Ainsi, la main 8(CA), 9(C), 10(C), V(T), D(T) est plus forte que la main 4(T), 5(CA), 6(P), 7(CA), 8(T).

Couleur                 

2(C), 7(C), V(C), 5(C), R(C)

Une couleur est la combinaison de cinq cartes de même couleur qui ne sont pas consécutives.
Pour départager deux couleurs, il faut considérer la carte la plus haute; en cas d’égalité, la deuxième carte la plus haute et ainsi de suite.
 

Full

3(C), 3(T), 3(CA), D(C), D(CA)

Le full est la combinaison d’un brelan et d’une paire.
Si deux fulls se présentent, c’est la hauteur du brelan qui est déterminante. Ainsi la main 5(C), 5(CA), 5(P), 6(T), 6(CA) est plus forte que la main
3(T), 3(CA), 3(P), R(C), R(CA).

Carré

A(C), A(CA); A(P), A(T), 9(CA)
 
Le carré est composé de quatre cartes de même valeur et d’une carte quelconque.
Le carré dont la valeur est la plus haute l’emporte sur le carré dont la valeur est la plus basse.

Quinte flush             

5(T), 6(T), 7(T), 8(T), 9(T)
                
La quinte flush est une suite de même couleur.
Tout comme la suite, si deux quintes flush se présentent, c’est la hauteur de la suite qui est déterminante.

                    
Quinte flush royale             

10(CA), V(CA). D(CA), R(CA), A(CA)

C’est la quinte flush la plus haute et la main la plus forte au poker. La main de rêve…

Texas Hold’em – Les Combinaisons 1

Les combinaisons
Une combinaison est une association de cinq cartes.
Un des principes fondamentaux au poker est de constituer la combinaison la plus forte. Par ordre croissant, vous trouverez toutes les combinaisons possibles au poker.

Rien

R(T), 9(C), 3(CA), 8(T), V(P)
 
C’est la plus faible des combinaisons. Les cinq cartes ne pouvant s’associer pour constituer une des combinaisons listées ci-dessous (paire, brelan … ), la main est presque nulle. Pour départager deux mains identiques, on considère la valeur de la carte la plus haute. En cas d’égalité, on prend la deuxième carte et ainsi de suite, tant que l’égalité n’est pas brisée.
Si deux mains sont strictement identiques (cinq cartes de même valeur), le pot est alors partagé équitablement.
La main A(T), 10(P), V(CA), 2(C), 4(T) est donc meilleure que la main 7(T), 10(P), 8(T), 3(T), A(P), car le V(P), deuxième meilleure carte, l’emporte sur le 10(P).


Paire  
                   

D(C), D(T), 7(CA), 5(C), 6(T)                

Une paire est constituée de deux cartes de même valeur et de trois cartes de différentes valeurs.
Une paire de Rois est bien sûr plus forte qu’une paire de 3.
En cas d’égalité, c’est-à-dire deux paires de même valeur, c’est la troisième carte la plus haute qui détermine le gagnant.
Ainsi la main 8(P), 3(T), V(CA), V(C), 4(C) l’emporte sur la main D(C), V(T), 8(P), 9(P), 8(T).

Deux paires

3(P), 3(T), V(CA), V(C), 4(C)
 
Soit deux fois deux cartes de même valeur (mais de valeur différente entre elles) plus une carte à la valeur différente des deux premières.
Si deux joueurs présentent deux paires chacun, c’est la paire la plus haute qui détermine le gagnant. Ainsi la main 8(P), 8(CA), D(T), D(CA), 6(T) est meilleure que V(P), V(CA), 10(T), 10(C), A(C).
En cas d’égalité, c’est-à-dire quand deux joueurs détiennent deux paires identique, c’est la valeur de la cinquième carte qui est déterminante.


Brelan

4(T), 4(C), 4(CA), R(CA), D(T)

Un brelan est constitué de trois cartes de même valeur et de deux cartes de valeurs différentes entre elles.
Si plusieurs brelans sont présentés, c’est le brelan de valeur la plus haute qui l’emporte.

Texas Hold’em – Les Regles 2

Les caves
Généralement, quand vous vous asseyez à une table de poker, tous les joueurs engagent la partie avec la même somme d’argent. C’est ce qu’on appelle la cave. Ainsi, une cave à 100 euros signifie que chaque joueur doit se munir de 100 euros, sous forme de jetons ou d’argent, pour intégrer la partie.
Certaines parties permettent de se recaver. Cela signifie qu’un joueur ayant perdu la totalité de sa cave a la possibilité d’acheter une autre cave, généralement de même valeur que la première, pour rester dans la partie.

Le pot
On appelle pot la somme d’argent provenant des différentes mises des joueurs. Le pot est au milieu du tapis et il est convoité par tous les joueurs.

Le coup
Un coup est la phase de jeu entre la distribution des premières cartes et le gain du pot.
Une fois le pot remporté, de nouvelles cartes sont distribuées et un deuxième coup débute.

Le nombre de joueurs
Même s’il est possible de distribuer 22 mains avec un paquet de 52 cartes au Texas hold’em en comptant les burned cards, une partie se joue au maximum à douze joueurs.
A contrario, il est possible de jouer en heads up, c’est-à-dire à deux joueurs.

Les burned cards
Pour éviter toute triche potentielle, la première carte du dessus du jeu est brûlée (burned card) avant chaque tour de distribution de cartes. Brûlée signifie mise à l’écart, hors du jeu.
Ainsi une carte est brûlée avant la première distribution des pocket cards, une avant le flop, une avant la turn et une avant la river, soit quatre cartes par partie si le showdown est atteint.

Les cartes ouvertes et les cartes fermées
Une carte est dite ouverte si son identité est visible par l’ensemble des joueurs. Au Texas hold’em, une carte ouverte devient la propriété de tous les joueurs. À l’opposé, une carte est dite fermée si son identité est cachée de tous les joueurs de la table. Seul le joueur pour lequel cette carte a été distribuée a le droit de la regarder. Cette carte ne peut être utilisée que par le joueur auquel elle a été distribuée.

Les Regles Et Le Jargon De Base Du Texas Hold’em

Un adage courant concernant le Texas Hold’ em affirme ceci : "Il suffit de cinq minutes pour en comprendre les règles, mais il faut une vie entière pour le maîtriser!" C’est le défi que tentera de relever cet ouvrage: vous expliquer rapidement mais clairement les règles du jeu, et tenter de vous apprendre à exploiter au mieux ces connaIssances.

Le Texas Hold’ em, plus couramment appelé le Hold’ em, est une des nombreuses variantes de ce qu’on nomme le "poker ouvert". Chaque joueur combine une main de deux cartes – qu’il est seul à connaître – avec un tableau de cinq cartes communes étalées, par étapes, au milieu de la table. Le but est de former la meilleure main de poker possible avec les sept cartes disponibles. On utilise les deux cartes de sa main, mais on peut tout aussi bien n’en utiliser qu’une, voire aucune (si la meilleure combinaison possible est déjà constituée par le tableau des cinq cartes communes). Chaque joueur dispose de jetons qui représentent des sommes définies, soit virtuelles (comme dans le cas d’un tournoi), soit bien réelles (en parties d’argent, ou cash game). Lensemble des jetons de chaque joueur constitue son tapis. Pour participer à un coup de poker, il faut impérati¬vement miser une partie de son tapis, voire son intégralité (voir plus loin), dans l’espoir de remporter les mises des autres joueurs.

 

• LE BOUTON
Dans les parties privées, chaque joueur distribue à son tour. Dans les structures plus formelles que sont les casinos et les cercles de jeu, en revanche, le donneur est toujours la même personne: il s’agit du croupier. C’est alors un objet rond, généralement frappé du mot "dealer" (qui, en anglais, signifie "donneur"), qui indique à tous le donneur virtuel de chaque coup. On appelle cet objet le "bouton").
Le bouton se déplace autour de la table dans le sens des aiguilles d’une mon¬tre. Quand vous serez au bouton, vous parlerez et miserez en dernier, ce qui constitue un net avantage.

• LE COUP COMMENCE …
Avant que les cartes ne soient distribuées, les deux joueurs assis directement à la gauche du croupier doivent placer des mises forcées appelées "blindes"; le premier joueur est la petite blinde et le second la grosse blinde, qui vaut le double de la petite (par exemple, 2€ et 4€). Notez que, dans les parties d’argent, le montant des blindes est fixe, alors qu’il augmente régulièrement lors d’un tournoi. Le croupier distribue ensuite à chaque joueur deux cartes fermées et individuelles. Ces cartes constituent votre main de départ. Ensuite, le tour d’enchères s’amorce, dans le sens des aiguilles d’une montre. Chaque joueur a alors trois options: passer (ou se coucher; fold, en anglais), c’est-à-dire jeter ses cartes sans rien miser; suivre, ou caller, c’est-à-dire entrer dans le coup en payant uniquement le montant de la grosse blinde (4€ dans notre exemple) ; relancer (raise), c’est-à-dire miser au minimum le double de la grosse blinde et au maximum l’intégralité de ses jetons (appelé "tapis"). Si un joueur relance et que personne ne décide de suivre son enchère, il remporte le pot (l’ensemble des mises) et le coup s’arrête là. Sinon, une fois le tour d’enchères terminé, le croupier retourne trois cartes au milieu de la table: c’est le flop. Ces trois cartes communes complètent les deux cartes cachées de chacun des joueurs encore en lice. S’amorce alors un deuxième tour d’enchères sur le même principe que le premier, chaque joueur pouvant passer, miser, relancer (selon l’intérêt que le flop procure à son jeu) ou encore checker. Quand un joueur dit "check" ou "parole", cela signifie qu’il décide de ne pas miser mais qu’il reste dans le coup et se réserve le droit de passer ou de miser quand les autres joueurs se seront déclarés. Encore une fois, si un joueur mise et qu’il n’est pas payé, le coup s’arrête. Après ce deuxième tour d’enchères, le croupier retourne une quatrième carte commune appelée le turn (le véritable terme français est le "tournant", mais il est rarement utilisé). S’ensuit alors un troisième tour d’enchères, sur le même principe que le précédent. Enfin, le croupier retourne une cinquième et dernière carte, appelée la river (la "rivière", dans la langue de Molière, mais, comme pour le turn, l’équivalent français est assez peu courant). Le tableau des cinq cartes communes, le board, est enfin complet. Un dernier tour d’enchères vient clore les débats.

Trois éventualités peuvent alors se présenter:
• un joueur mise et tous les autres encore dans le coup passent. Le joueur remporte le pot sans avoir à montrer ses cartes
• un joueur mise et un ou plusieurs callent, c’est-à-dire qu’ils payent cette enchère "pour voir";
• tout le monde checke.

Dans ces deux derniers cas, on procède au showdown, l’"abattage". Les joueurs encore dans le coup découvrent leurs cartes. Le joueur qui possède la meilleure main de poker de cinq cartes, en l’occurrence la meilleure combinaison formée à partir des cinq cartes communes et des deux cartes individuelles, remporte le coup et empoche tous les jetons misés lors des quatre tours d’enchères. En cas d’égalité entre deux joueurs, le pot est partagé. 

Le Poker

A la question : "Que fais-tu ce soir?", on s’entend de plus en plus fréquemment répondre: "Ce soir, c’est poker!" Que ce soit en privé, pour de conviviales parties entre amis, ou dans les lieux dédiés (casinos, clubs), les Français de tous âges et de tous horizons sociaux s’adonnent désormais au Texas Hold’em. Cette variante du poker, celle pratiquée dans les championnats du monde à Las Vegas, existe depuis des décennies au États-Unis mais n’aura mis que deux petites années à s’imposer dans l’Hexagone. La preuve, par la télévision et les nombreuses chaînes qui retransmettent désormais les tournois internationaux, par la presse, qui en parle régulièrement, par l’Internet et son foisonnement de sites consacrés au jeu, par les clubs et les associations qui fleurissent partout en France, par les nombreuses personnalités qui affichent sans complexes leur passion pour le poker. Autant de facteurs qui accompagnent cette déferlante et l’extra¬ordinaire engouement que suscite le poker de ce côté-ci de l’Atlantique.

Mais pourquoi le poker fascine-t-il autant? Pourquoi cette fièvre qui n’épargne quasiment personne? D’abord parce que le poker est un savant mélange de ruse, de compétition, de stratégie et d’adrénaline. Ensuite parce que l’apparente simplicité du jeu – à l’inverse des échecs ou du bridge, par exemple – le rend accessible à tous. Enfin, ne nous leurrons pas, à cause de l’argent et de la soif de notoriété. Car il est possible, aujourd’hui, de gagner d’énormes sommes d’argent en participant à des tournois auxquels on peut se qualifier pour un prix tout à fait modique. Ainsi, Chris Moneymaker a ouvert les portes de ce nouvel Eldorado. Ce comptable qualifié aux championnats du monde sur Internet pour 39 dollars a remporté le titre et transformé sa mise en 2,5 millions de dollars!

Les champions de poker sont aujourd’hui des stars à part entière, des virtuoses, même, enviés et adulés. Le poker est désormais élevé au rang de sport, avec tout ce que cela comporte de noblesse, de travail et d’effort. Et c’est ce qu’il doit rester: une compétition, un sport de l’esprit. Loin des clichés du jeu d’argent et des tripots enfumés, même s’il ne faut pas se laisser bercer non plus par des illusions d’argent facile, de gloire et de richesse, le poker offre à tous une chance. D’abord celle d’apprendre à mieux se connaître. Ensuite, celle de se dépasser, de devenir un battant et un gagnant. À condition bien sûr de savoir jouer! Et comme tout, le poker s’apprend et se travaille.

C’est la vocation de ce guide: vous enseigner tout ce dont vous avez besoin pour faire partie des 10 % de joueurs qui gagnent effectivement au poker. Alors bonne lecture et bon apprentissage!